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Les soutiens de dernière heure se multiplient pour le favori des sondages

Francoise Legarde By Francoise Legarde | abril 18, 2012 | France

C'est la valse des sympathisants de la dernière heure. Une farandole de soutiens, jouée allegro. Un coup de fil par-ci, une tribune par-là, un entretien ailleurs... A quelques jours du premier tour, François Hollande a l'attrait de celui qui caracole en tête des sondages et ne cesse de se découvrir des amis.

Mardi 17 et mercredi 18 avril, le candidat socialiste a enregistré l'appui de trois anciens ministres de la droite, Fadela Amara, Azouz Begag et Brigitte Girardin qui, chacun, ont indiqué qu'ils voteraient pour lui.

Mme Amara, fondatrice de Ni putes ni soumises, ex-secrétaire d'Etat à la politique de  la ville de Nicolas Sarkozy (2007-2010), explique dans Libération que  "tous ceux qui sont attachés aux valeurs de justice, sauront, eux aussi, pour qui voter".  Après avoir frayé avec Jean-Louis Borloo, lorsque celui-ci voulait être candidat, elle s'était trouvé orpheline. 

C'est au téléphone que M. Begag a confié au Monde qu'il voterait pour M. Hollande. L'ancien ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances de M. Chirac avait, en 2007, soutenu François Bayrou. Puis il avait délaissé le MoDem pour rejoindre Dominique de Villepin. Las, celui-ci n'est pas candidat.

M. Begag,  lui aussi, s'est retrouvé en suspension.  "J'ai soutenu Dominique de Villepin parce que je lui étais reconnaissant de m'avoir mis le pied à l'étrier. Maintenant, il faut battre Sarkozy.  Depuis 2007, je dis non à Sarkozy.  Etre antisarkozyste,  c'est un début de programme.   Je suis fier d'apporter ma pierre à la reconstruction de la France d'après-Sarkozy. Même s'il ne faut pas vendre la peau du mouton avant de l'avoir égorgé", dit-il. 

Mme Girardin, ancienne ministre de l'outre-mer de M. Chirac, éternelle zélatrice de M. de Villepin, s'est quant à elle fendue d'une déclaration à l'AFP. Elle y annonce qu'elle "souhaite mettre fin à une politique qui, pendant cinq ans, a affaibli notre pays". Que fera l'ancien premier ministre de M. Chirac ? Mystère.

Quelques heures plus tôt, c'est Corinne Lepage qui avait officialisé son soutien, dans un entretien au Monde. Faute d'avoir pu se présenter, l'ancienne ministre de l'écologie d'Alain Juppé (1995-1997), ex-vice-présidente du MoDem, appelle aussi à voter Hollande.   

Mme Lepage a fondé pour l'occasion un baroque Rassemblement démocrate, républicain et écologiste. L'on retrouve, sur la liste des signataires, un ancien barriste du premier cercle, Bernard Brun, qui rêve déjà de constituer un "pôle de centre gauche dans la future majorité présidentielle". Ou encore les anciens bras droit et gauche de Jean-Marie Bockel à la Gauche moderne, Michel Suchod et Gilles Casanova... déjà signataires dans Le Monde d'un autre texte de ralliement, signé Rodrigue, présenté comme un rassemblement de femmes et hommes de la diversité centriste. M. Bockel, venu en 2007 du PS auprès de Nicolas Sarkozy, dont il fut secrétaire d'Etat à la justice, n'a pas su convaincre ses amis de ne pas repartir en sens inverse.

Plusieurs anciennes "prises" d'ouverture de M. Sarkozy ont déjà refranchi le pont. L'ex-haut-commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, s'est prononcé lundi. Jean-Pierre Jouyet, ex-secrétaire d'Etat aux affaires européennes de M.Sarkozy, s'est rappelé son "amitié" de trente ans avec M. Hollande.   

Et puis il y a les chiraquiens. Ce petit monde envoie des signes au côté de l'ancien président. L'ex-ministre de la culture,  Jean-Jacques Aillagon,  a franchi le pas dès mars. Il était, dimanche, au meeting de M. Hollande. Comme Hugues Renson, proche collaborateur de M. Chirac. Jean-Luc Barré, l'historien avec lequel l'ancien président a écrit ses Mémoires, a confié au Parisien, mardi, que "Jacques Chirac est fidèle à lui-même lorsqu'il déclare qu'il votera pour Hollande".  Manière de dire que, lorsque M. Chirac a affirmé en Corrèze, en juin2011,  qu'il penchait pour le candidat PS,  il ne s'agissait pas d'"humour corrézien".  "Personne n'est habilité à s'exprimer au nom de Jacques Chirac, qui ne fera aucune déclaration publique", a rectifié le bureau de l'ancien président, mardi. En matière de démenti, c'est faire le minimum.

"Ces ralliements montrent que François Hollande nous fait deux campagnes pour le prix d'une : 1981, l'alternance, et 1988, la France unie. Cela prouve au passage l'incapacité de Sarkozy à tirer profit de son statut de président sortant pour rassembler", se félicite Claude Bartolone, responsable des relations extérieures dans l'équipe de M. Hollande. 

Par Pierre Jaxel-Truer et Thomas Wieder


 


 



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  • Categories:  Politics

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